L’anonyme ou ni père ni mère (Honoré de Balzac 1823)

Découvrir un roman de jeunesse d’un génie littéraire permet de comprendre l’itinéraire intellectuel d’un étudiant mis en pension : il souffre de l’absence de paternité déclaré et d’une mère lointaine qui ne lui accorde ni tendresse ni attention !!!

Le héros de ce roman inspiré, par les écrits de Walter Scott, se lance à la poursuite d’une jeune fille, qui, un soir, lui laisse un papier dans une berline de voyage. Tout laisse à penser que la demoiselle, enlevée et sans doute séquestrée par son ravisseur court de graves dangers !!!

L’anonyme, n’écoutant que son courage, se lance à sa poursuite, aidé, selon les circonstances par de solides valets de ferme, des postillons ou des aristocrates :

Il chevauche, enquête, joue du pistolet et de son imagination pour suivre sa muse, révélant à ses hôtes sa pauvreté mais aussi sa « bâtardise » !!!

Il va pourtant devenir riche et se marier avec sa dulcinée à la fin du récit ;

Découpé en trois tomes, ce roman, destiné aux cabinets de lecture, reflète les goûts littéraires de la restauration mais décrit aussi au détour des chapitres une France rurale, qui a connu la défaite napoléonienne et l’occupation des cosaques qui ont laissé leurs chevaux après leur retrait du pays !!!

Ce récit, haletant, souvent ironique, à mi-chemin du vaudeville et du roman de cape et d’épée illustre l’art épistolaire du jeune Balzac qui travaille comme nègre littéraire pour le compte d’éditeurs peu scrupuleux en attendant de signer ses propres œuvres littéraires

JEAN

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