Dès les premières pages , l’ auteur évoque l’ atelier de son père , cordonnier à Manosque : les migrants s’ y arrêtent car , ce père , anarchiste , écoute leurs histoires et parfois les aide à rédiger des courriers ou les héberge , lorsque la police les recherche !!!
Au rez de chaussée, la mère, blanchisseuse, règne sur 3 ouvrières et 2 apprenties ; Bonne catholique , heureuse d’ amener des clients , à son mari, elle inscrit son fils dans une école chrétienne : à la fin de ses études secondaires , il en sortira employé de banque, avant sa mobilisation pour la guerre de 1914 ;
L’enfance de Giono , pétrie de sensations , transpire , à chaque page : agitation des petits métiers , ruades et cris des animaux les jours de foire , sensualité des filles ;
Jean séjourne chez des bergers, à la campagne : il suit les travaux des champs , le vol des oiseaux , le souffle des vents et le ballet des nuages ;
A l’instar de PAGNOL, il conte une histoire d’amour et d’ adultère entre la femme du boulanger et un berger d’ un village voisin qui provoque la colère des habitants , soudain privés de pain !!!’
Nostalgie d’une enfance provençale « JEAN LE BLEU »se savoure lentement , comme un roman d’ initiation , poétique , au style puissant mais suranné
JEAN