Né en 1925, à PARIS, ouvrier typographe, résistant et décoré, l’auteur écope, après la guerre , de 2 ans à la prison de la santé ou il rencontre le héros de son récit : Joseph Joanovici qui traine, après-guerre une réputation de « juif , chiffonnier , ferrailleur et milliardaire »
Originaire de Kichinev, en Bessarabie, l’orphelin, rescapé d’un pogrom devient ouvrier serrurier, s’initie à la plomberie en 1921et débarque à clichy en 1925, avec son épouse et 30 000 dollars en poche ;
Embauché comme ferrailleur chez un cousin de sa femme , il s’installe , à son compte , au bout de 10 mois puis fonde en 1929 les établissements JBM( joanovici , Bitnik et Milnes fils ) dissous en 1931au profit de la « société de triage et récupération » ou il détient 60% des parts contre 40 % à Bitnik ;
En 1936 Marcel Joanovici remplace ce dernier et la raison sociale devient « joanovici frères » ;
L’entreprise sera évacuée en Mai 1940 vers La Rochelle mais l’entrepreneur rentre assez vite à Clichy car , l’ Allemagne met en place des « bureaux d’ achat »financés par les frais d’ occupation journaliers de 400 millions payés par la France , dans le cadre de la convention d’ armistice ;
Protégé par les policiers qu’ il entretenait, déjà avant la guerre , Monsieur Joseph va travailler pour les allemands sur les docks de Saint Ouen ;il touche d’ énormes commissions sur les métaux non ferreux livrés a l’ occupant mais s’intéresse aussi aux cuirs et fourrures ; le personnage aide pourtant certains réseaux de la résistance en fournissant faux papiers et matériels comme l’ attesteront divers témoins lors de son procès en 1949 ;
Si en 1946 l’ entrepreneur « arrose » les partis politiques de la naissante 4ème république il fait l’ objet en 1947 d’ un mandat d’arrêt sur instruction de la DST :réfugié à Munich , en zone d’ occupation américaine il négocie les surplus militaires de ces derniers et ne rentre à Paris que en Novembre 1947 ou il est incarcéré à la prison de la santé !!!
Al’ issue de son procès ouvert en juillet 1949 , il écope de 5 ans de prison 600 000 francs d’ amende et la confiscation de ses biens à hauteur de 50 millions ;
Libéré en aout 1951, assigné a résidence à MENDE , il renoue pendant 6 ans avec le commerce des métaux mais finit par se réfugier en Israel en octobre 1957 : débouté du droit d’ asile il est extradé vers la France , incarcéré a Marseille et libéré en Mai 1962 .
Ruiné , il meurt à Paris en Fevrier 1965 ;
JEAN