« Vingt-quatre heures d’une femme sensible » de Constance de Salm (1824)

Ce roman composé de 46 lettres décrit les tourments d’une femme pendant 24 heures.

Il débute à une heure du matin le mercredi : revenue d’un concert, son amant l’a ignorée et a raccompagné Mme de B* avec toutes les attentions possibles. Elle attend une lettre de lui, qui ne vient pas.

L’auteure raconte à travers son ouvrage tous les sentiments qui traversent une femme sensible dans le monde du début du 19ème siècle ; mais aucune lettre ne retrace le même état affectif : il varie de la jalousie au désespoir, de la confiance à l’indignation, du délire au raisonnement. L’aide d’Alfred comte de *lui évite d’aboutir à l’inévitable.

Par la règle des trois unités (un jour, un lieu, un fait), ce roman fait penser à la tragédie, mais par cette analyse des émotions ressenties à chaque instant de cette journée, il se rapproche des personnages d’Héloïse ou de la princesse de Clèves.

Un livre court (152 pages), dense, qui relate à merveille les sentiments contradictoires que peut susciter une action ou un fait déstabilisant.

Fab

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